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NOS ÉTOILES CONTRAIRES


Pour faire pleurer le spectateur au cinéma, c’est pas bien compliqué. Il nous faut :
Une situation qu’on a tous connue, ou qu’on connaîtra tous au moins une fois dans notre vie.
De la musique triste un peu nian-nian.
Une histoire d’amour ou d’une amitié qui se déchire.
Et des acteurs qui pleurent... aussi.
Et pour ce dernier ingrédient, Shailene Woodley sait y faire ! Après avoir chialé pendant 2 heures dans « Divergente » , on sait qu’elle n’aura aucun mal à récidiver !
Reste à savoir lequel de nous deux sombrera le premier...

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: NOS ÉTOILES CONTRAIRES !

En 2007, John et Hank Green, deux frères un peu « nerds » et foufous décident d’arrêter toute communication écrite pendant une année, pour remplacer leurs échanges via un blog vidéo. Les vidéos en question - des critiques et des tutos en tout genre plutôt drôles - finirent évidemment sur Youtube et eurent de très nombreuses vues.
John et Hank n'ont pas franchement des têtes de dramaturges...
De retour à l’écriture, John se met à la fiction. Entre romans SF et livres pour enfants, ses écrits commencent à avoir un certain succès et remportent même des prix aux USA.
Puis, un beau jour de 2012, John Green écrit un roman très différent de son habitude.
 « The fault in our stars » (tiré d'un dialogue de la
pièce de Shakespeare, Julius Caesar, Act I, Scene II : « The fault, dear Brutus, is not in our stars, but in ourselves... » soit « La faute, cher Brutus, n'est pas dans nos étoiles mais en nous-mêmes »)

Résumable par  « Nos étoiles contraires », le bouquin est un succès immédiat, et les droits sont très vite achetés par la 20th Century Fox pour qu’aujourd’hui, en 2014, sorte sur nos écrans « Nos étoiles contraires » (du même nom que le livre, mais vous l’aurez deviné...).

« NEC » (pour faire plus court) raconte l’histoire d’amour que vivent deux adolescents condamnés à mourir incessamment sous peu...
Alors qu’elle fréquente un groupe de soutien pour jeunes malades, Hazel fait la rencontre de Gus, un miraculé du cancer qui a tout de même laissé une jambe dans son combat.
Elle-même miraculée d’un cancer des poumons après un essai thérapeutique (oui c’est pas rigolo-rigolo s’t’histoire...), Hazel a du mal à croire en un quelconque avenir...
Mais lorsque la fin est proche, l’amour est probablement la seule chose au monde qui peut accorder du temps de vie en plus...

Alors oui, vous l’aurez compris, ici on n’est pas la pour rigoler ! Nos deux malades n’ont qu’un seul but, nous mettre une bonne claque dans la gueule et nous rappeler que dans la vie, le plus dur, c’est la mort... Mais avant et jusqu’au dernier moment, il y a des moments incroyables à vivre, justement ! (Oui je sais c’est très joli)

Parlons un peu du film. Hazel est une ado de 16 ans qui ne croit plus en la vie. Elle passe des heures et des heures par semaine entre rééducation et examens dans les hôpitaux (sans quoi elle pourrait mourir ), se trimballe sa bouteille d’oxygène absolument partout où elle va (car elle pourrait en mourir), ne peut faire le moindre effort sans risquer de s’étouffer (et pourrait donc en mourir)... bref, la mort, Hazel la frôle chaque jour de sa vie...
Un jour, sa mère lui propose de faire partie d’un groupe de soutien en compagnie d’autres jeunes du pays qui, comme elle, ont ou sont proches de leurs derniers instants...
Bien que peu emballée à l’idée d’y participer, Hazel s’y rend, sans conviction, jusqu'à l'arrivée d'un nouveau dans le groupe : Gus.

Un beau jeune homme qui, ayant survécu à une grave tumeur des os, comprend que la vie est plus importante que tout.
C’est alors que les deux ados vont faire de leur maladie un lien qui les rapproche, une force qui les unit, pour le meilleur... et pour le pire...


Alors, si on s’attend évidemment à ce qui doit se passer (bah oui je ne spoilerai pas si je vous disais qu’ils tombèrent amoureux bla bla bla...), le film arrive quand même à créer de bon rebondissements et à livrer des surprises plus ou moins touchantes !
Il ose parler de maladie, de cancer, de phase terminale, de mort et même de sexe, de façon très drôle et simple, sans jamais tomber dans le voyeurisme ou la pitié. Et les acteurs rendent l’histoire encore plus captivante et touchante.

Je pense que Shailene Woodley et Ansel Elgort vous disent quelque chose. Pour ceux d’entre vous qui ont vu « Divergente », ils campaient un frère et une sœur. Et bien ils jouent ici deux amis qui tentent de survivre à un sort qu’ils n’ont pas provoqués (comme dans « Divergente » quoi !)
Pour ma part, j’ai une vraie préférence pour le jeu de Shailene.
La sincérité avec laquelle elle interprète son personnage est touchante, et son visage à la fois beau, juvénile et expressif est réellement bouleversant !
Ansel, lui, est plus léger. Peut être est-ce en partie du au fait que la maladie de son personnage lui inculque une sagesse que beaucoup envieraient, moi le premier, parfois
...

Au final, je ne vais pas parlementer trop longtemps sur les détails du film et vous conseiller, si vous avez le cœur bien accroché, d’aller voir « NEC ».
Par contre, si on vous vend des lunettes 3D pour aller voir les « Gardiens », sachez qu’on ne vous fournit pas les mouchoirs à l’entrée des salles de « Nos étoiles contraires »...
Bande annonce!