VINCENT N'A PAS D'ECAILLES

INTRO : Il y a eu « X-men », « Spider-man », « Batman ». Il y a « Bridman », « Antman », « Les chevaliers du zodiaque ». Il y aura « Avengers », « Les Gardiens de la Galaxie »...
Mais en attendant...
Il y a ça...

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: VINCENT N'A PAS D’ÉCAILLES !

DE QUOI CA PARLE :  Les succès étrangers ramenés à la sauce française, c’est un peu comme regarder des courses de voitures à la TV, et vouloir les reproduire sur le périph’ en Fiat Panda... Ca donne des sensations mais... pas celles auxquelles on s’attend !

"Mon pote, ma caisse, elle est unique au monde !"
"Euh... ouai... c'est une Panda quoi..."

En fait, « copier » c’est naturel. Tout le monde copie sur son voisin, et encore plus quand il réussit !
A l’école, on copiait sur l’intello de la classe, au lycée on copiait sur les mecs populaires en s’habillant pareil, au travail on copie sur Norbert qui passe sa journée à la machine à café (« Et pourquoi Norbert taf pas alors que vous, vous cravachez comme un chinois d’abord ? ») et à la maison, on copie sur notre voisin... en se tapant sa femme !
Au cinéma, c’est un peu pareil. De moins en moins de films innovent, et on se retrouve avec de plus en plus de copies de genres, d’histoires ou de personnages...

Une ressemblance ? Sans dec' !

Et c’est particulièrement le cas des films de super-héros.

Un mec banal a un pouvoir extraordinaire (en se faisant piquer par une araignée, en mangeant des épinards ou en sifflant une bouteille de Vodka, sisi j’vous jure, essayez !).

Ce mec banal doit combattre un super méchant-grave-venère-parce-qu’il-est-jaloux-à-cause-de-sa-ptite-bite ! Et en général, il y a aussi une histoire d’amour avec une fille plus ou moins débile qui ne comprend rien jusqu’à ce qu’elle se fasse enlever et que notre héros lui vienne en aide... pour la fourrer !

Sauf que « Vincent n’a pas d’écailles » est un film... français !

Vivant paisiblement quelque part dans le midi (ou le 13 heures) de la France, Vincent est donc un mec banal (mais genre tellement banal que tu pourrais le croiser chez Lidl en train d’acheter des carottes et du pain de mie) qui, lorsqu’il est au contact de l’eau, voit ses forces décuplées comme le taux de chômage français !

"Hey petit, tu sais faire ça ?"
"MAMAAAAANN, y a un clodo dans la fontaine !!!"

Vincent n’utilise ses pouvoirs qu’à des fins personnelles (nager dans les rivières, manger des kebabs...), jusqu’au jour où il se voit obligé de les utiliser pour arrêter une bagarre, et se retrouve donc recherché par la Police Maréchaussée.

Entre temps, il rencontre une fille, mais elle ne sert à rien donc on s’en tape...

C’EST BIEN OU PAS :  Pfiouuu...
Honnêtement, en voyant la bande annonce, j’avais envie de voir ce film. La B.A. avait l’air drôle, le film paraissait humoristique, et le sous titre « le premier super-héros français, sans effet spéciaux » me donnait l’illusion d’un film plein d’autodérision et de second degré...

Déjà, un film avec un acteur qui louche,
c'est chelou...

Mais en fait... non ! C’est un film plat, sans musique, sans histoire, joué par des acteurs lents, pas attachants, et franchement, le super-pouvoir de Vincent est très bof. Il nage très vite, certes, mais à moins d’être un immigré sans papier qui veux éviter les heures de pointe dans un boat-people et traverser la Méditerranée rapidos, c’est pas super-utile...

CON-CLUSION : « Vincent n’a pas d’écailles », mais n’a pas de spectateur non plus !
La salle du « MK2 Bibliothèque » dans laquelle j’étais était aussi vide que la tête de Nabilla, et vu le nombre de séances programmées, le film va se noyer dans un quasi anonymat...
C’est assez triste car la promo du film était bonne, et la B.A. largement diffusée donnait envie de voir « Vincent »...

Au final, dommage, le coup à jouer pour « un super-héro made in France low-cost » aurait pu être drôle mais a été raté.
Alors, Vincent n’a peut-être pas d’écailles, mais moi, je suis tombé sur une arête...

Bande annonce !