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QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU


France, 12 Juillet 1998, 23h.
L’équipe de France de football vient juste de remporter sa première finale de Coupe du Monde face au Brésil !
J’ai 12 ans, et dehors c’est la folie ! Les gens sont fous, crient, chantent, s’embrassent et s’enlacent.
Jamais depuis la fin de la guerre, les français n’avaient été aussi euphoriques, ensemble !
Blancs, noirs, jaunes, marrons, chrétiens, musulmans, juifs
, bouddhistes... La France « Black-Blanc-Beurre » naquit officiellement ce soir là !
Pendants des jours, des semaines, des mois, les gens souriaient, dansaient, chantaient. Ils n’avaient pas moins de problèmes qu’aujourd’hui, mais la joie de partager un évènement aussi important en commun, c’était comme partager tous ses soucis, pour mieux les alléger.
Etre heureux en France - ensemble - c’est possible, la preuve (et on n’a pas attendu la pub de merde de TF1 pour ça...).

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU !

Malheureusement, depuis 2002 environ (la Coupe du monde ratée en Asie, l’arrivée de l’€uro, tiens), l’euphorie des français est bien retombée...
L’économie, la corruption, la santé, la pollution... Si le moral descend toujours plus bas, il y’a une chose qui elle, n’arrête plus de monter, le racisme !
Oh OUI oh OUI!
Enfin No hein NO NO NO!
C’est marrant, dès qu’on parle du racisme on n’entend plus personne ! Par contre, derrière l’isoloir, la monté des extrêmes est de plus en plus rapide, les dirigeants d’entreprises de plus en plus sélectifs et les discriminations de plus en plus camouflées !
Peur de l’Islam, antisémitisme, stigmatisation des roms, noirs quasi invisibles dans les médias...
Vous savez, je pense que quand on regarde ses défauts en face, il n’y a que deux façons de les traiter : soit on les déteste et on est pris de haine et de dégoût (et on sait où cela mène), soit on s’autodérisionne (je dépose l’expression) et donc on en rit !
Et je sais de quoi je parle !
A juste titre (oh non, il va raconter sa vie...), j’ai grandi dans une cité du 93. J’ai étudié dans des écoles, collèges et lycées du 93. J’ai vécu mes premières joies, mes premières peines, mes premières peurs et mes premiers rires, dans le 93 !
Ici, les « défauts » on en a plus qu’ailleurs. Ces « défauts » sont noirs, jaunes, marrons, ils s’appellent Mohamed, Mamadou, Chang... Pourtant c’est avec eux que j’ai grandi, c’est avec ces « défauts » que moi, mi-blanc/mi-arabe, j’ai trouvé mon équilibre, ma force ma rage de réussir. C’est avec ces « défauts », l’humour, et la philosophie de vie qu’on a ici que j’ai la certitude de ce que signifie réellement être français, et ce même « d’origine » !
Tout ça pour dire qu’au final, les histoires de racisme, y’en a ras la kipa, surtout lorsque l'on voit qu’on vit en quasi harmonie par chez moi...
Bref, je sais qu’on est ici (sur AJTPV) pour rigoler, mais le film qu’aujourd’hui, j’ai testé pour vous tente de nous rappeler que 98, c’est pas si loin et ce, de la plus belle des manières...
Putain mais cette équipe a gagné la Coupe du Monde avec Stéphane Guivarc'h
(Allez, maintenant, place à la détente)
« Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu » (« QFBD », c’est plus simple), c’est l’histoire de Claude Verneuil, un père de famille bien franchouillard, qui voit au fil des années trois de ses quatre filles se marier respectivement avec un chinois, un arabe et un juif.
Evidemment, ce bon vieux Claude n’à jamais rêvé d’une famille aussi « colorée », mais il fait avec car ces filles sont heureuses et au final, c’est tout ce qui compte !
Sauf que le jour où Laura, la dernière, lui ramène un noir à la maison, c’est la goutte de Coca qui fait déborder le verre, et ce, pour notre plus grand bonheur !

"RAMDOULILA!"
Ce film est donc une comédie « bien de chez nous » comme on les aime tant !
Des acteurs qu’on connaît tous et qu’on adore, des vannes bien ficelées, beaucoup de second degré, un soupçon d’impro et beaucoup de vérité !
L’histoire tourne principalement autour du personnage de Laura et de son copain, Charles, l’ivoirien.
Dès le moment où elle annonce la couleur (c’est le cas de le dire) et ce, jusqu’à la rencontre entre Claude et André, les pères respectifs des deux amoureux, les vannes sur les races, les religions et les coutumes fusent pour notre plus grand plaisir. Surtout que l’un comme l’autre (les deux pères) sont tout aussi racistes !
De plus, le duo Lauby/Clavier en parents dépassés vous arrachera des larmes de rire !

"Quoi? J'ai un point noir sur la figure?"

Personnellement, j’avais une certaine appréhension en allant voir « QFBD ».
Je me suis dit : « bon, encore un film qui va jouer sur le racisme, encore un film plein de clichés, encore une tentative de comédie française communautaire qui va se planter ! »
Et pourtant, le film est pour moi une réussite, il est drôle, juste et bien écrit. La majeure partie des dialogues est faite d’impros et quand on sait qu’à la base, Christian Clavier (Le Splendid), Chantal Lauby (Les Nuls), Medi Sadoun (Les Kaïras) et qu’Ary Abittan, Frederic Chau et Noom Diawara (Jamel Comedy Club), sont tous des humoristes confirmés, je vous laisse imaginer la qualité des vannes !


Alors oui, les blagues et les situations sont téléphonées. Oui, on n’a pas vraiment de surprise sur les chutes des vannes, oui, on sait au final comment ça commence et comment ça se termine... (même si certaines scènes sont à pleurer de rire comme la session Skype ou le chant de la Marseillaise !)
Mais ce film a réussi à créer un truc. Un truc magique même : il rassemble !

Merci.
Dans la salle de cinéma, il y avait des jeunes, des moins jeunes, des vieux même !
Dans la salle de cinéma, il y avait des blancs, des noirs, des arabes, des asiat’ et tout un arc-en-ciel de couleurs !
Dans la salle de cinéma, il y avait des rires, des applaudissements, des commentaires des échanges...
Dans la salle de cinéma, il y avait moi, le Stade de France et Zidane...
Dans la salle de cinéma, pendant 1h30, on était en 1998, et la France venait de remporter sa première Coupe du Monde, encore une fois...


Bande annonce!

CAPTAIN AMERICA 2


Comme le disait ce grand chanteur folk mondialement pas connu :
«  L'Amérique, l'Amérique, je veux l'avoir et je l'aurai
    L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve je le saurai »
Ce qu’a voulu dire ce cher Joe (Dassin de sa famille), c’est que l’utopie avant-gardiste et singulière de posséder un Etat dans sa globalité reste une idée imaginative et onirique de l’esprit salvateur chez l’Homme (sisi j’vous jure !)
Mouai... En attendant, nous, on continue à regarder de la merde américaine à la TV et au cinéma, et c’est pas pour ça qu’on le chante sur tous les toits...

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: CAPTAIN AMERICA ET LE SOLDAT D'HIVER !

Jusqu’en 2005, les films de super-héros étaient suffisamment rares au cinéma pour être admirés.
« Spider-Man », « X-Men », « Les 4 Fantastiques »... Ces films étaient uniques, puceaux de toutes copies et suites à gogo.
Personnellement, je les ai aimés.
Je n’ai jamais été un grand fan de Marvel, mais j’ai toujours aimé les films dits « à grand spectacle », et pour moi ceux-là étaient tout nouveaux et VRAIMENT bons.
Mais depuis quelques années (depuis le rachat de Marvel par Disney en 2009 quoi), les adaptations en films des aventures de super-héros fleurissent comme les boutons sur la gueule des ados.

Ta gueule! Toi t'es roux, c'est pire!
Dans sa soif de conquête du monde (et de billets verts), la firme aux grandes oreilles tente d’adapter le maximum de héros Marvel au cinéma. Des héros seuls (Spider-man, Hulk), des équipes de héros (X-Men, Kick-Ass), des héros secondaires (Elektra, Wolverine), des cocktails de héros (Avengers, Captain America), bref, il existe plus de 1000 personnages dans l’univers Marvel Comics, c’est dire ce qui nous attend !
Le problème n’est pas la volonté de Mickey de nous offrir du grand spectacle sans trop se fatiguer sur la recherche (tout est déjà écrit dans les comics). Le soucis, c’est justement cette facilité avec laquelle Mickey nous pond plusieurs fois par an de nouveaux films.
Très beaux, ces « nouveaux » films ont souvent de gros soucis. Incohérences scénaristiques avec le comics, personnages non ressemblants, pas ou trop charismatiques, voix tordues et pouvoirs malvenus... : le travail est souvent bâclé...
Et je ne parle que des « premiers » du nom, car tous ont et vont avoir des suites ! « Spider-Man 2, 3, Amazing 1, Amazing 2 », « X-Men 2, 3, Origins, DOFP », « Iron Man 2, 3, Avengers »... Et là je ne parle que des « bons » ! A côté de ça on a quand même eu « Ghostrider 2 », « Thor 2 », « Blade 2, Trinity », « Martine 2, 3, A la plage, Sur un poney, Mange une orange, Dans ton cul » !
Ouf ! 1000 héros à voir... Le pire reste à venir. « Big Hero G », « Les 4 Fantastiques, reboot », « Avengers 2 », « Ant Man, l’homme fourmi » ! Nom de Dieu... (faut faire gaffe avec cette expression, ils seraient capable d’en faire un film.)
Franchement, quand je vois tout ça, j’ai vraiment peur pour « StarWars 7 », et vu que je fais confiance à Disney comme à un coiffeur chauve...

Bon allez, trêve de Babybel, parlons plutôt d’aujourd’hui.
Ce week-end je suis allé voir « Captain America et le soldat d’hiver » .
«
 Enfin ! », diront mes amis et collègues ciné-blogueurs (NoPopCorn, Regardez-moi ça, Le monde du ciné).
Voyons voir quel(s) nouveau(x) souci(s) va nous apporter « Captain America 2 ».

« CA2 » (pour faire simple), est la suite directe (deux ans après pour être précis) de l’histoire du film « The Avengers » (et non du 1er, « Captain America : The first Avenger », vous me suivez ?).
Vous l’aurez donc compris, pas la peine d’avoir vu le premier volet de « CA » pour comprendre ce film (en même temps, moi je ne l’ai pas vu, et puis de toutes façons y a rien à comprendre, c’est pas du Lelouch ! Bien que dans un Lelouch, sans LSD, y a rien à comprendre non plus...)
« CA2 » se passe donc à Washington, ville où vit paisiblement Steve Rogers (Captain America sous ses collants). 
Putain encore une suite ça fait CHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIER!
Plouf!
"D'hiver, d'hiver, j'me les pèles moi la d'dans!"
Par un beau matin ensoleillé, Stevy est contacté par les S.H.I.E.L.D. pour une mission (aller chercher du pain j’sais pas où, enfin un truc comme ça). Une fois sur place et la mission exécutée, Stevou se rend compte que la mission demandée était un leurre et cache une énorme conspiration au sein de l’unité de défense des Avengers. En bon patriote, Stevounet va tout donner pour déjouer le complot qui se trame derrière tout ça, mais c’est sans compter un obstacle de taille, le soldat Picard (d’HIVER, pardon !).

Scénario bidon : check !

_"It's me darling or il got un accent de merde?"
_"No you right he's français!"
Le film commence par une intervention du S.H.I.E.L.D. (en la personne de CA) sur un navire de la marine française (ils sont gentils les américains, ils pensent qu’il nous reste encore du matos dans notre armée).
Des terroristes français (lol) retiennent en otage de hauts gradés.
Jusque là... tout va bien (comme dans un film américain quoi), mais savez-vous comment s’appellent les français dans les films américains ?
OUI OUI, Jean Duval et Pierre Durant ! Et ce sont des terroristes hein !

Dois-je parler du chef des terroristes qui porte cet horrible accent québécois ? Dans l’oreille d’un ‘Yankee’, ça peux passer, mais dans l’oreille ‘Jean-Guy’, C’EST MORT !
 
Clichés de merde à l’américaine : check !

Il y a de ça quelques mois, j’ai assisté au Showeb (présentation des films à venir pour l’année suivante, réservée aux ciné-blogueurs). Parmi les nouveautés présentées, « Captain América 2 », justement. Le film présenté en janvier n’était pas terminé du point de vue effets spéciaux. Les images montrées étaient soit en « fil de fer » (pré-images de synthèses), soit en fond bleu (pour les zones et accessoires à modifier en post-prod).
Pour la sortie officielle, on est donc en droit d’espérer qu’une super-production comme celle-ci ferait attention aux détails hein ?
Raté ! Début de film : prise d’otage sur le navire de l’armée. La porte blindée que les agents font sauter ? ELLE EST BLEUE ! AVEC ENCORE LES AUTOCOLLANTS CACHANT LE HUBLOT ! Je sais que je cherche le détail dans ce genre de film (y’a rien d’autre à voir) mais là, c’est énorme de laisser passer ça !
Ca et bien d’autres ! Je ne parle pas de la dizaine de faux raccords de plans, de dialogues ou de positionnements !

"N'oublie pas de bien faire semblant de te battre contre 20 mecs hein?!"
Prenons la scène de l’ascenseur par exemple (on la voit dans la BA): les méchants rentrent. En comptant le Captain America, y a au moins 15 personnes dans les 3m² de la cage.
Quand ils se battent, ils ne sont plus que 5 ? Je comprends que ce genre de scène soit une horreur à tourner, mais FALLAIT PAS METTRE TOUTE UNE FAMILLE DE ROMS DANS CET ASCENSEUR !

Relecture du film bâclée : check !

Bon, je vais m’arrêter là. Je me suis promis sur AJTPV de ne pas dépasser 2 pages Word sur chaque critique, et là j’écris déjà sur la 3ème.
J’aimerais juste quand même terminer sur une note positive.
Le film est malgré tout très beau, les effets spéciaux sont réussi (en général), les combats (bien que filmés avec un iPhone 3G) sont entraînants et les petits clins d’œil aux autres personnages Marvel (notamment Iron Man) sont sympas.
Pour ce qui est des personnages, on retrouvera Captain America (joué par le beau Chris Evans), mais aussi La Veuve Noir (jouée par la bonne Scarlett), Le Faucon (l’un des seuls héros noir de Marvel), Nick Fury (Samuel L.Jackson qui rempile), et bien sûr Le Soldat d’Hiver !



Pour conclure, « CA2 » n’est pas un mauvais film, juste une suite de plus et malheureusement livrée à la « va-vite ».
C’est tout public, ça détend tous les muscles (même le cerveau), à aller voir si vous aimez les super-héros et les mecs en collants, que vous avez 15ans et 50 francs... (les francs c’est pour la rime).
Allez, plus que 995 personnages Marvel à voir se faire massacrer au cinéma, on y est presque... en espérant juste que Mickey ne confonde pas « Comics » et « Cosmique » lorsqu’ils sortirons « StarWars »...


Bande annonce!

HER


Note à Béné: Siri est le nom du logiciel de commandes vocales des Apple iPhones.

Moi : « Météo à Paris ? »
Siri : « Aujourd’hui à Paris, la météo indique de belles éclaircies »
Moi : « Cool ! » (Regard coquin, envie de jouer, c’est parti). « Raconte moi une blague, Siri ! »
Siri : « Je n’ai pas le sens de l’humour »
Moi : (Il n’a pas le sens de l’humour... voyons voir ce qu’il a d’autre alors...). « Siri, tu veux te marier avec moi ? »
Siri : « Malheureusement, mon cœur est déjà pris, mais je peux peut-être vous aider ? »
Moi : (Oh l’enculé, il est vivant ! Tentons autre chose). « Siri, veux-tu m’embrasser
 ? »
Siri : « Je ne suis pas de ce genre-là »
Moi : « Siri, est-ce que tu veux faire l’amour tout nu ? »
Siri : « Ecoute-moi bien p’ti puceau, demande moi encore une seule fois un truc comme ça et j’me transforme en Nokia 3310 ! »

Bon oké... il n’a pas exactement dit ça comme ça, mais presque.

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: HER !
 
Si l’intelligence artificielle est de plus en plus présente dans nos machines de tous les jours (télévisions, machines à laver, téléphones, femmes...), il fut un temps où, pour allumer la TV, on devait chercher la télécommande, appuyer sur le bouton - elle marche pas la pute ! - chercher les piles, trouver les piles, remplacer les piles - putain c’est pas les bonnes piles ! - trouver d’autres piles - c’est bon ça rentre les piles - appuyer sur le bouton, la TV s’allume. C’était quand même simple, non ? Et merde, c’est NRJ12...
NRJ12, la chaîne cul-turelle!
Aujourd’hui, c’est légèrement différent.
Certaines TV à reconnaissance vocale s’allumeront si vous le leur demandez. Et elles règleront même vos programmes favoris pendant que vous continuerez tranquillement à vous gratter les couilles d’une main, et siphonner votre bibine de l’autre !
C’est pas beau la technologie ?
Et quand on pense qu’il y a 50 ans, on croyait qu’en 2015 il y aurait des voitures volantes, de la téléportation, des hologrammes et des pilules en guise de repas... Tout ça alors qu’on est même pas foutu de retrouver un Boeing dans la mer !
Bordel... il est où ce putain d'avion!
Heureusement, il reste le cinéma pour nous faire rêver !
Mais avant de parler de « Her », notre victime du jour, revenons un peu sur les films qui parlent du futur au cinéma...
Et c’est pas joli-joli tout ça !
Car il faut bien l’avouer, rares sont
les films futuristes qui font franchement rêver.

Quand j’étais enfant, un film m’a marqué, vous l’avez certainement vu, il s'agit de « Demolition Man » avec Stallone et Wesley Snipes. Le film raconte’histoire d’un policier et d’un bandit (ou brigand pour les « djeun’s) qui, après une hibernation en 1996, se retrouvent en 2032, à se courir après dans un monde qui a bien changé.
Si ce film m'a marqué c'est parce que, pour moi, le futur c’était ces ordinateurs qui parlaient avec les humains.
Les acteurs leurs parlent comme à de vraies personnes pour leur demander d'effectuer telle ou telle action, et ça me faisait rêver.

Plus tard, un autre film futuriste ma marqué : « Le Cinquième Elément ». Bruce Willis et Chris « RUBY RHOOOOOD » Tucker, dans le XXXIIIème siècle... Les costumes, les voitures volantes, les plats instantanés « mieux-que-chez-Picard » et les armes me faisaient rêver.
MOULTIPASS, MOOOUUULTIIIPAAAAASS!
Plus récemment (et ce sera mon dernier exemple, promis) c’est la trilogie « Matrix » qui m’a vraiment marqué à vie. Parler du futur en restant au présent, ça c’était génial.
La découverte d’un monde réel au dessus du monde « du présent » qui n’est que simulé, génial...
Une trilogie qui donne la trix!
Bref, tout petit, les films futuristes m’ont forgé. Aujourd’hui, et comme beaucoup d’enfants des 90’s, j’ai beaucoup de mal à les accepter. On peut le dire, je suis spécialiste et expert en haute technologie de pointe à caractère informatique et robotique (qui a dit « Geek » là ?), du coup, je regarde vraiment d’un mauvais oeil les films sur le sujet car j’ai vite tendance a chercher la p’tite bête (« the p’tit bug » comme disent nos amis bouffeurs de burgers).

Justement, « Her » est un de ceux là...
Moi : « Alors Siri, c’est comment « Her » ? »
Siri : « « Her » est un long métrage mettant en scène Joaquin Phoenix et la voix de Scarlett Johansson sous forme d’un programme informatique interactif. Il se passe dans un futur proche où tous les humains sont connectés d’une manière ou d’une autre. Dans le film, Théodore est un homme seul qui se lie de passion pour son programme informatique intelligent. Ce dernier, « personnifié » par la douce voix de Samantha, a la faculté d’apprendre en continue de son client. Forcément, la femme même sous la forme d’une voix, a vite fait de faire chavirer le coeur de Théodore... »

Moi : « Ah, très bien très bien, mais ma question était plutôt de savoir si le film est bon ? »
Siri : « Vouliez-vous dire : est-ce que Scarlett Johansson est bonne ? »
Moi : « Nooooon, pas exactement... J’veux dire, est ce que c’est un film à aller voir ? »
Siri : « En effet, le film montre un visage plutôt réaliste de la société qui nous attend dans les prochaines décennies. Un monde plutôt épuré, où de nouvelles activités comme celle que notre héros exerce - l’écriture de lettres « à la main » - pourrait voir le jour. Les populations seraient beaucoup plus proches
de leurs machines qu’actuellement, et un programme comme celui de l’intelligence artificielle - matérialisée par Scarlett Johansson - serait envisageable, bien qu’effrayant. Et pour répondre à votre question, à sa voix, oui, elle l’est. »
Regardez-moi dans les yeux, DANS LES... Oh z'avez raison, on s'en fout!
Moi : « Wahou Siri mais c’est génial ! Mais du coup le film est réussi alors ou pas ? »
Siri : « Il est très réaliste, oui. Parfois, touchant, souvent déroutant, la technologie employée est si lointaine et en même temps si proche de vous, humains, que vous ne saurez plus où donner de la tête. Si dans les premiers moments du film, vous penserez certainement à une vilaine sitcom AB-Prod, les premiers mots de la belle (mais invisible) Scarlett vous scotcheront. Quand à l’interprétation de Joaquin Phoenix, elle est quasi parfaite. L’acteur - qui est pratiquement toujours seul à l’image - est bluffant de crédibilité, et il n’est pas impossible que l'empathie que vous, humains, êtes capables de ressentir, vous fasse vous aussi en tomber amoureux.»
Nicolas est content car Hélène veut bien de lui!
Moi : « Génial Siri, je vais courir au cinéma voir « Her » alors ! Je suis sûr que ça doit être un super film, touchant, bluffant et qu’on va passer un bon moment ! (Evidemment hein je l’ai déjà vu). Bon, très bien, merci Siri ! Maintenant, ouvre mon site d’informations favori, j’ai besoin de me détendre ! »
Siri : « Ouverture de Youporn.com, en cours... »
Moi : « OULA OULA OULA, Siri, héhé, ça n’intéresse pas les gens ça, voyons... ! »

En tout cas vous l’aurez compris, cela faisait longtemps que je n’avais pas été marqué par un film futuriste, et je crois qu’aujourd’hui, c’est enfin le cas !
Alors n’hésitez pas, vous aussi tentez l’expérience, et dites-vous que même si vous ne comprenez rien à la technologie, il y a pire : nous les hommes, avons toujours rien compris aux femmes...

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DE TOUTES NOS FORCES


BORDEL DE DIEU J'AI PLUS DE BATTERIIIIIES!!!
Un jour, un grand monsieur a dit : « lève-toi et marche ! »
(Bon il a dit aussi : « aimez-vous les uns les autres » et « tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin » mais que voulez-vous, c’est pas sa faute si sa « tablette » n’avait pas encore accès à Twitter et Facebook...)
En tout cas, sa connerie, il l’a bien sortie, reste à savoir si, même en « poussant » un peu, elle ne pourrait pas être - un peu - applicable ?

Il y a 3 ans, un grand noir aux dents blanches a tenté de répondre à ça.
Drôle, pertinente, réaliste, vraie, l’histoire du film « Intouchables » a bouleversé les spectateurs du monde entier ! (D’ailleurs, depuis, Omar Sy a été embauché en CDI chez un certain monsieur Magnéto, un paraplégique chauve un peu chelou).
Aujourd’hui, les films sur les handicapés deviennent à la mode au cinéma, et ça MARCHE (héhéhé) !
« Intouchables », « De rouille et d’os », « Fiston » et...

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Comment ça « Fiston » n’est pas un film sur les handicapés ? Kev’ Adams, n’est pas trisomique ? Vous êtes sûrs ? Bon...
En tout cas, ce qui est sûr, c’est que l’empathie du public pour les handicapés au cinéma est réelle.
Et on comprend pourquoi. Confortablement installé dans le fauteuil du cinéma (duquel vous vous relèverez certainement, vous), il est évident que le côté « voyeur » entre en jeu.
Sain ou malsain, la curiosité du spectateur est alimentée par les questions pratiques et psychologiques de la vie des handis.
En général, les films répondent plutôt bien à ces questions. De façon humoristique comme dans « Intouchables », dramatique comme dans « De rouille et d’os », ou héroïque, comme dans le film du jour, « De toutes nos forces ».
"Intouchables", "De rouilles et d'os", "De toutes nos forces"
Alors ça parle de quoi ?
Julien est un ado paraplégique qui approche de ses 18 ans. S’il aime la musique, les jeux-vidéos et les filles, comme tous les jeunes de son âge, il rêve aussi de grand air, de sport et d’aventure...
Par hasard, il tombe sur des coupures de presse relatant les exploits sportifs passés de son père, avec qui il n’a quasiment pas de contact affectueux.
Julien, fan de sports extrêmes, lui propose de réaliser, à deux, l’épreuve sportive la plus difficile du monde : le triathlon « Ironman » !

_"Papa, j'veux faire le Ironman avec toi!"
_"Tu veux pas plutot faire un Scrabble comme tous les jeunes de ton âge?"

[Petit point « Stade 2 - Gérard Holtz » : Qu’est ce que l’« Ironman »

Chaque année, en octobre, a lieu la finale du plus important triathlon du monde sur l’île de Hawaï. Depuis 1978, des milliers d’athlètes participent aux qualifications qui ont lieu un peu partout autour du globe pour la grande finale sur l’île américaine.
Pour décrocher son billet, il « suffit » d’accomplir une triple course de 3,86 km de nage (correspondant à la traversée de la baie de Kailua-Kona), puis de 180,2 km de vélo (correspondant à la distance aller-retour entre les villes de Keauhou et Hawi) et enfin un marathon complet de 42,195 km (correspondant à la distance qu’aurait parcouru Philippidès entre les villes de Marathon et d’Athènes pour annoncer la victoire contre les Perses en 490 av J.C.), merci Gérard !]
L'épreuve de qualifications française se déroule à Nice.
Comme je le disais, Julien et son père ne sont pas particulièrement proches et ce dernier a toujours fui sa situation familiale, délaissant Julien et laissant sa mère s’en occuper.
Un jour, il se retrouve au chômage et n’a d’autre choix que d’affronter ses responsabilités de père. Et si, de prime abord, rien ne lie les deux hommes, le sport et l’envie de réaliser quelque chose de grand va les faire se rapprocher à grands pas (ou à grands tours de roues).

FUCK LES RADARS MOBIIIIIIIIIIIILES!!!!
Le film se déroule sur plusieurs mois, entre le moment où Julien demande à son père de faire le triathlon et le moment où ils participent à l’épreuve, en passant évidemment par la préparation et l’entraînement des deux complices.

Je ne vous le cache pas, pour moi, le film est une très grande réussite ! Il est extrêmement touchant, Julien fait preuve d’une grande humanité et d'une joie de vivre qui aura vite fait de vous clouer à votre chaise ! Si la relation qu’il entretient (ou pas) avec son père est, par moments, froide et triste, c'est dans celle - beaucoup plus chaleureuse - qu’il entretient avec ses camarades d'école qu'il puise sa force. Et quand ces deux mondes se rencontrent (son père et son école), les frissons sont garantis ! (et vous rappelleront que vous avez des jambes, vous !)

Côté réalisation, c’est vraiment bien joué. Les paysages sont à couper le souffle, les montagnes sont magnifiées, les plans sont savamment choisis et les personnages parfaitement mis en valeur. Bravo ! car il est rare qu’un film permette de voyager grâce à sa photographie !
Mention spéciale également à la musique. La B.O. écrite par Bardi Johannsson (plus habitué aux musiques de pub qu’au cinéma) vous donnera la chaire de poule ! Aussi douce que belle, la musique de l’islandais vous transportera sans même bouger de votre chaise (comme un paraplégique en fait !).

Enfin, et parce qu’il faut bien trouver un ou deux points noirs (au moins un car pas de Omar Sy cette fois-ci). Je parlais des paysages magnifiques, et je suis bien d’accord avec moi-même, MAIS, pourquoi, Ô grand Dieu du « Pourquoi », le réalisateur a-t-il opté pour un format d’image en 16/9 classique (#commetatélécheztoi), plutôt qu’un magnifique 2,35 « Cinémascope » (#grandspectacle #imagedeouf #aieaieaieçapiquelesyeux #valiremacritiquedelabelleetleclochardpourensavoirplusencliquantici) ?
Au vu des plans larges, des paysages et de l’évènement principal du film (l’Ironman), ça aurait été plus saillant...
On voit même pas ma tête sur ce format d'images!
En conclusion, je vous conseille « De toutes nos forces ». Le film est très bon, il plaira au plus grand nombre, et après toutes les conneries qu’on a entendues durant cet épisode d'élections municipales, il est parfois important de se dire qu’on n'a pas besoin d’être dans un fauteuil roulant pour avoir l’air d’un attardé...

Bande annonce!