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FASTLIFE


A toi, qui flambe sur Facebook ou Tweeter en montrant ta dernière paire de pompes ou tes dernières lunettes de soleil.
A toi, qui flambe dans le métro avec tes gros écouteurs Beats Audio dans lesquels tu écoutes un rap bas de gamme ou une techno bidon que tu nous fait partager avec grand plaisir quand la rame est bondée.
A toi, qui flambe en soirée à vouloir arroser tes potes pour espérer en mettre plein la vue (et ailleurs) à la fille court vêtue.
A toi, qui flambe en nous racontant ta life, tu ne le sais pas encore mais on ta donné un nom...

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: FASTLIFE !

Et oui, encore un mot anglophone à 2 balles qui va envahir les cours de récré, les couloirs des lycées et les bouches des teubés...
« Swagg », « Hipster », « Fresh », « Bad trip »... Oh mon Dieu que c’est moche...
C’est moche, peut-être, mais il est aussi probablement temps de l’admettre... je suis trop vieux pour les jeunes...
Alors du coup, quand un nouveau mot est inventé dans le cours de SVT de madame Dumont par ses élèves du collège Jean-Jaurès de Sarcelle (ou de Vitry, on s’en fout en fait) qui se font chier comme des employés de Pôle Emploi du 8ème arrondissement de Paris, et bien moi, je suis largué...
A ce moment là, un dilemme se présente à moi.
SOIT, je passe mon chemin et me dit que ce nouveau mot ne me servira pas à grand chose dans la vie, jusqu’au jour où dans le métro j’entendrai une bande de jeunes me regarder en disant « t’in la-cui il est trop pas swagg, meuf awai » ! (traduction littérale de « chère camarade et amie, je trouve que ce jeune homme malgré sa sympathie apparente a une manière de se vêtir d’un autre âge. Qu’en pensez-vous ? »)
SOIT, je mets NRJ12.
Inutile de vous dire que, souvent, je choisis l’option 2... Mais promis hein, c’est pour ma « street-culture-verbale » que je me sacrifie et non pas pour mater Amélie ou Nabilla en bikini.
Ah ce que j'aime la cul-ture!
« Fastlife » donc, est le terme désignant les personnes qui ne veulent vivre que pour briller.
Pour cela, tout est dans l’apparence : vêtements, accessoires, voyages, argent. Une seule obligation: le montrer !
Je suis certain que vous en connaissez plus d’un ! Fouillez un peu dans vos amis Facebook, on en a tous un (au moins).
En général, il a un pseudo américanisant qui frise le ridicule comme les cheveux d’un afro sous la pluie (son vrai nom étant souvent à consonance... du terroir).
Sa photo de profil est forcément lui, posant au bord d’une plage de sable fin ou sur une énorme moto/voiture/femme et torse nu, évidemment (car c’est vrai qu’une photo prise à Vignoux-sur-Yvette, contrée lointaine du centre de la France d’où est bien sûr originaire notre kéké, c’est moins cool).
Enfin, la discussion avec ce genre d’individus est plus ou moins fleurie et commence très souvent par « je » et se termine très souvent par « moi ».
Quoi qu’il en soit, les adeptes de la « Fastlife », on les aime bien quand même. Ils permettent de nous divertir et on n'est pas obligés de les inviter à nos dîners « seulement » le mercredi soir comme on le faisait d’antan (référence)...

Et justement, « Fastlife », c’est aussi le titre du nouveau film de Thomas Ngijol, qu’il a écrit, réalisé, et interprété de ses mains.
Voyons voir s’il a bien fait, ou s’il aurait mieux fait de sous-traiter à des chinois...

D’abord, de quoi ça parle : Franklin est un trentenaire qui ne rêve que d’une chose, briller. En fait, Franklin a déjà brillé une fois. Lors des jeux Olympiques, et par un incroyable hasard, il arrive second à la finale du 100m et remporte la médaille d’argent. Depuis ce jour, il est devenu une star et en a négligé l’entraînement pour s’adonner aux joies de la popularité. Alcool, soirées, nourriture grasse (ATTENTION LES ENFANTS : Pour votre santé, ne mangez pas trop gras, trop sucré et trop salé !), Franklin perd au fil du temps son talent, sa popularité, et commence même à perdre les deux seules personnes qui tiennent encore à lui : son agent et ami Lionel, et surtout sa femme, Pauline.
Au fond du trou, il décide donc de courir (haha) reprendre sa vie en main pour espérer de nouveau gagner une médaille Olympique...
Un but dans la vie: une photo avec Kaaris...
Alors, comme un sprinter jamaïcain, allons tout de suite droit au but.
Je trouve ce film mauvais !
Ni drôle ni utile ni intéressant. Sans moral, sans humour et sans goût.
On ne passe pas un bon moment en allant voir « Fastlife » et on aimerait vraiment que ce film se termine « fastement » ! 
En fait, le souci vient d’une seule personne. Comme je l’ai dit au début, Thomas Ngijol (dont je suis absolument fan) fait tout ! Il l’a écrit, réalisé et interprété ! Il a écrit quasiment tous les dialogues, tenu la caméra 2-3 fois et il a même apporté les sandwichs sur le tournage à la place du stagiaire !
Non, plus sérieusement, il est partout, et à trop vouloir en faire, on ne fait plus rien (de bon en tout cas) !
J'ai été obligé de faire des pubs pour KFC pour financer mon film :(
Le scénario - bien que plein de bonnes idées - (l’histoire de la médaille d’argent gagnée à l’arrache par exemple), n’est pas bien joué. En effet, le film ne donne pas l’impression de suivre cette histoire. Il commence à Paris, se termine au Cameroun et entre les deux on a le droit à un tas de lieux et personnages secondaires qui n’ont rien à y faire...
Les dialogues justement. Mal écrits, pas drôles et peu crédibles, pour les fans d’Ngijol et de ses vannes acerbes, on repassera...
Et justement, comme un dialogue est souvent entre deux personnes (c’est mieux, sinon, consultez !), parlons des personnages secondaires.
NULS ! L’agent et ami de Franklin qui espère lui trouver des sponsors n’est pas crédible. Son meilleur pote Samir qui fabrique des t-shirt sous sa (pauvre) marque « Swagg de bonhomme » est... comment dire... mais putain c’est qui ce mec ?! Il ne sert à rien, ni drôle, ni attachant, on a juste envie de lui filer une pièce pour qu’il dégage ! Même Allociné n’a pas osé mettre sa photo dans le casting !

Kaaris, autre ami de Franklin dans le film qui interprète son propre rôle... Mais putain POURQUOI !? Il sert à quoi dans l’histoire ?
Attention, anecdote marrante :
Mon assistante, qui n’est pas très calée en rap, me dit à la fin de la séance : « c’était drôle le rôle du rappeur stéréotypé ghetto avec ses paroles vulgaires au possible et ses clips clichés »...
Chère assistante, Kaaris existe bel et bien, et ce sont ses VRAIES chansons dans le film, avec toutes les insultes qu’elles comportent...
Personnellement, je n’ai rien contre Kaaris. Moi même amateur de rap, j’aime parfois que certain films utilisent cette musique énergique pour dynamiser les images.. Mais là... c’est Kaaris PUTAIN ! S’il y a bien UN rappeur qui n’est pas « tout public », c’est Kaaris !
Dans la salle (film vu en avant-première avec des professionnels), j’étais le plus jeune, ça vous donne une idée de la moyenne d’âge.. Franchement, à leur place, j’aurais été choqué...

Bref je ne parlerai pas de la bande son, trop peu ouverte ou des ellipses que prend le scénario pour revenir au final au même point.
Exemple : sa femme en a marre de son train de vie > elle veut le quitter > elle est enceinte > lui la trompe avec une mineure > elle le jette > il va vivre au Cameroun > il revient pour le grand tournoi > elle se remet avec lui et ont de beaux enfants...
"Pourquoi vous courez? J'en sais rien, peut-être que le public trouvera lui!"
En conclusion, je suis triste qu’après deux (plutôt) bons films, Ngijol laissé seul fasse du caca. C’est dommage, mais il aurait du s’entourer un peu plus de son acolyte Fabrice Eboué qui aurait apporté un vrai plus à « Fastlife ».
Mais bon, apparemment, le Thomas ne veut pas trop d’un duo à la Elie et Dieudonné, Eric et Ramzy ou Omar et Fred et c’est bien dommage car de nos jour, réussites comme défaites, tout va très vite...

PS : Je tiens à préciser que je n’ai rien contre les djeuns et leur langage de merde hein ! Mais si parfois on a du mal à les comprendre (bien que de toutes façons, ils veulent tous la même chose : un iPhone et un scooter), voici un petit dictionnaire moderne que j’ai trouvé sur le net et qui m’a bien fait rire (surtout les traductions).
http://michel.buze.perso.neuf.fr/lavache/petit_momo.htm

Bande annonce!

TRANSCENDANCE


Avant de commencer à dire quoi que ce soit, je tiens à préciser qu’ici, c’est un blog humoristique.
Chez nous, nous sommes humoristes de père en fils depuis des générations (la preuve, mon père m’a appelé « Roland », si c’est pas une vaste blague tout ça ?!
Quoi qu’il en soit, et pour respecter l’héritage de ma famille (de clowns) : NON, je ne ferai pas la blague du « alors le film, transcendant ? »
Faut pas déconner non plus, on n'est pas là pour rigoler merde !

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: TRANSCENDANCE (en même temps, je l’ai dit dans l’intro) !

Ah Johnny Depp...
Johnny Depp fait partie de cette race d’acteurs qui a le don d’énerver les hommes « normaux » comme moi.
Il est beau, il a un talent fou, et surtout, il peut endosser n’importe quel déguisement, TOUT lui va !
Du plus classe au plus ridicule, de la plus grosse perruque à la plus petite... dent pourrie, il reste classe et élégant. (Moi perso, je mets une simple paire de lunettes et on me prend pour Mickael Vendetta).
"Hey YO!"
(L'équipe d'AJTPV décline toutes responsabilités quant à la
véracité et l'exactitude de la citation sus-citée)
Et quand je disais "déguisement", je n’exagère vraiment pas !
Tonto l’indien crasseux de « Lone Ranger », Jack Sparrow le pirate gay de « Pirates des Caraïbes », Le Chapelier fou, un chapelier... fou dans « Alice au pays des merveilles », Sweeney Todd, le barbier maladroit dans le film du même nom, ou encore Willy Wonka le chocolatier suisse (après s’être fait défoncer par l’équipe de France de foot) de « Charlie et la chocolaterie », Edward, l’homme qui ne peut pas pisser debout dans « Edward aux mains d’argent » et j’en pisse PASSE!
Dans tous ses rôles, il a la classe !
Moi perso, je l’aime bien Jojo. Et quand sort un film le mettant en vedette au cinéma, j’ai envie de le voir, même sans trop savoir de quoi va parler le film en question.

Promo de ouf!
A première vue (l’affiche en tout cas), ça sent le film de science-fiction. Un domaine plutôt rare pour
l’ami Johnny, plus habitué aux personnages loufoques et aux films d’aventures.
A deuxième vue (la bande annonce quoi), ça sent le film de science-fiction, aussi.
Donc je comprends pas trop, le mec est mort, on le télécharge comme une vielle appli Candy Crush sur un ordi et comme il est venèr, il se met à contrôler tous les trucs électroniques des alentours. Tour à tour les lumières, les véhicules, les téléphones portables les baby phones, les volets et fauteuils roulants... Bref, la bande annonce, c’est un peu comme chez Lidl, plein de couleurs, de beaux rayons, mais putain il est où le beurre !
Heureusement il reste la troisième vue ;)

Du coup, je suis allé voir « Transcendance ». Parce que le titre permet de faire un max de jeux de mots bidons, mais aussi parce que la bande annonce ne me disait vraiment rien.
Alors ni une ni une, c’est parti, Johnny, épates-moi, vieux pirate !

Dans un futur proche, Will Caster, un scientifique travaillant sur le projet de pouvoir donner une conscience à un ordinateur est empoisonné par un groupe terroriste anti-technologique.
L’avancée de ses travaux permet à la femme du docteur Caster d’installer la conscience de ce dernier dans un super ordinateur. Jusqu’à présent, les recherches n’avaient fonctionné que sur une toute petite partie de la conscience d’un singe.
Mais la transcendance du docteur Caster vers le super ordinateur semble fonctionner. Sauf qu’elle ne lui appartient plus totalement...
J'espère pour toi que tu me télécharge légalement !
Sinon, j'te colle la HADOPI au cul pti puceau !
Vous l’aurez deviné, nous sommes bien ici dans un film mi-science, mi-fiction, mi-molette (QUI A DIT CA !).
Alors du coup qu’est ce que ça vaut ?
Je dirais que si vous avez aimé « Her », vous devriez logiquement apprécier « Transcendance ». L’histoire est assez proche si on le regarde pour son côté « esprit humain provenant d’une machine » ou « machine provenant d’un esprit humain », ça marche aussi.
Dans le film, l’esprit de Will Carter est synthétisé dans un ordinateur. Chaque mot, chaque expression, souvenir ou pensée est numérisé. L’ordinateur, lui, n’a plus qu’à « assembler » et « compiler » ces données pour donner « vie » à Will.
Sauf qu’un ordinateur, ça ne pense pas avec des « peut-être », des « je ne sais pas » ou des « pas ce soir chéri j’ai mal à la tête »...
Du coup, Will prend une dimension effrayante et n’est animé que par un but simple : changer le monde, quoi qu’il arrive.
"BU-KA-KE... Qu'est-ce que c'est ?"
"Où ça ?"
"Dans son historique Internet, là !"
Pour rendre l’histoire crédible et réaliste, il a fallu quelques effets spéciaux. Le film nécessitant un peu de concentration pour être saisit, certains passages sont illustrés par des images de synthèse plutôt réussies. Je pense notamment à l’explication que donne le docteur Caster quant à la possibilité de créer de la matière.
Si en théorie cela n’est pas de la fiction, l’expliquer au grand public - et au cinéma - est un vrai casse-tête chintok. Ainsi, les effets de « fumées » informatisés sont plutôt bien choisis, et l’on comprend assez vite comment fonctionne cette « conscience » virtuelle.
Et passer un coup d'aspiro c'est trop demandé?
L’histoire quant à elle, bien que peu originale (un ordinateur qui « pense » c’est pas nouveau au cinéma) est plutôt bien racontée, même si j’appose un petit bémol (bien molle hein) :
L’histoire est racontée un peu trop vite à mon goût. En fait, j’aurais bien vu cette histoire racontée dans une série TV plutôt qu’un seul film de 2 heures.
Je trouve qu’on passe un peu trop vite du scientifique en pleine forme qui fait des recherches en informatique sur un sujet sensible.
Puis qui se fait tuer.
Puis que sa femme veut à tout prix conserver dans un CD-ROM (oui parce que les photos Vistaprint, c’est trop has-been tavu)
Puis que l’esprit apprend trop vite à se servir de ses nouveaux « pouvoirs ».
Puis qu’il devient fou.
Puis qu’il veut contrôler le monde.
Puis qu’il faut l’arrêter avant qu’il détruise l’Internet mondial (parce que putain j’ai pas fini de télécharger la mise à jour d’IOS sur mon iPhone !)
Bref... ça va trop vite, et ça ne fait pas durer le plaisir.
Et Johnny, il est trop précoce là...
En conclusion, le film est quand même assez bon. Si vous avez une carte de cinéma illimité, courez-y. Sinon, profitez de la fête du cinéma à 3,50€ la place.
Pour les autres, il reste toujours les DVD pirates du pakpak dans le métro...
En tout cas moi, au final, ce film, il m’a pas transcendé...
ETTTTT MERDE !

Bande annonce!