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L'ENVIE



Nous sommes en hiver 97, à la période de Noël plus précisément, et je me prépare à recevoir l’un des plus beaux cadeaux (matériels) de ma vie...

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS : L'ENVIE !
 
Quand j’étais à l’école primaire, j’avais un ami. Nous étions souvent dans la même classe, nous sommes partis plusieurs années de suite ensemble en colonie de vacances, nous dormions souvent l’un chez l’autre…
Ce qu’il y avait de bien, c’était que nos mères respectives étaient amies, du coup on se voyait très souvent.
Jeremy, c’était mon meilleur copain !

Bon ok, il ne l'avait pas celui-ci mais avouez que cette boite
vintage est à tomber !
Je n’ai pas à me plaindre de mon enfance. Je n’ai jamais manqué de rien malgré le revenu relativement faible de ma mère, et j’ai même toujours été assez gâté. Pourtant, à côté de Jérémy, ce n’était rien…
Lui, il avait tous les derniers « trucs » à la mode (de l’époque hein).
Les derniers vêtements de marque, les derniers jouets, les derniers jeux vidéo à la pointe…
Sa maman le gâtait autant que la mienne, mais forcément, avec un autre budget…
Bref, je l’aimais Jeremy, et je m’en foutais de ses jouets, même si j’adorais passer mes journées chez lui à m’amuser !

Et puis, un jour, sortit la Nintendo 64.
J’en rêvais jour et nuit. Je n’ai jamais vraiment rien réclamé à ma mère, mais la Nintendo 64… je la voulais !
C’était compliqué pour elle de mettre 999frs dans une console et 400 de plus dans un jeu. Un seul jeu en plus...
Et pourtant… à Noël 1997, je peux dire que j’ai été VRAIMENT gâté ! J’étais le gamin le plus heureux du monde !
Jeremy aussi d’ailleurs.
Vous vous en doutez, lui aussi a eu la Nintendo 64. Mais la sienne, elle était accompagnée de 6 jeux...
Pub Micromania de 1997

Pour la première fois de ma vie, j’ai été jaloux et envieux. Aujourd’hui j’en ai honte, et c’est pour ça que je l’écris.
L’un de ces jeux, celui auquel nous avons passé des heures à jouer Jérôme et moi, était un jeu de catch. Le jeu en lui même était pourri, et encore plus avec le recul, mais il nous a apporté tellement de bonheur à cette époque... Je ne gagnais quasiment aucun combat, mais j’y gagnais quelques-uns de mes meilleurs souvenirs.
Pourtant, c’était un bonheur mitigé... J’étais heureux de jouer avec mon ami, mais j’étais triste de voir que, lui, pouvait « zapper » d’un jeu à l’autre quand il le voulait, et que moi... je n’avais qu’un seul choix.

Aujourd’hui, je repense souvent à cette période de mon enfance.
Cela m’a beaucoup marqué et m’a appris la valeur des biens matériels. Avec le recul, je me rends compte aujourd’hui que ce qui a vraiment compté ce sont ces moments de joie et de partage que je passais avec mon meilleur copain, peu importe que l’on ait eu 1 ou 10 jeux..

Aujourd’hui, j’ai retrouvé ce jeu sur Le Bon Coin. Je me le suis offert, avec mon argent à moi. Le vendeur n’a pas du comprendre pourquoi je souriais comme ça en achetant un jeu aussi pourri.
J’étais heureux.
Ma jalousie d’enfant, saupoudrée de quelques grammes de patience (21ans...), venait de se transformer en une satisfaction décuplée par le nombre de ces années…

Aujourd’hui, je possède enfin ce jeu auquel je ne jouerai probablement pas.
Celui que je voulais tant à l’époque, mais que ma mère ne pouvait pas m’offrir.
Et ce pouvoir qu’elle n’avait pas, si je l’ai aujourd’hui, je sais que je n’ai pas besoin de lui pour écrire mes plus beaux souvenirs…

Alors, si l’adulte que je suis devenu n’est pas dépensier (certains diront gentillement « radin »), j’ai mes raisons.
Et l’une d’entre elles à maintenant un nom...


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