Facebook

127 HEURES

Je vous présente Jean-Patrick.
Jean-Patrick est jeune, il est plutôt beau gentil garçon et a une vie bien remplie.
Jean-Patrick est en 11ème année de maîtrise en « mouvement moléculaire et arithmétique de programmation chimique » (en gros, il secoue des pipettes en verre et regarde changer les couleurs des liquides) et ses études lui prennent beaucoup de temps.
Mais Jean-Patrick a quand même bon nombre d’activités périscolaires. Il est notamment membre du club des joueurs de cartes « Magic » de Bagneux, et son expérience en tant que « Mage des ténèbres » niveau 156 dans « League of Legend » fait rêver tous ses amis collègues.
Néanmoins, Jean-Patrick a une vraie passion !
Une passion qui le motive à se lever le matin, lui donne le sourire et cet éclat qu’ont dans les yeux les gens zeureux : YOUPORN !
Abonnement Premium full unlimited à vie (59,90€ l’année), playlist de ses stars favorites (J-P, ce qu’il aime c’est la catégorie « MILF », certainement un Oedipe pas encore corrigé avec maman, surtout qu’à 39 ans, il vit toujours avec elle), et écran full HD 4K avec connexion fibre 200 méga pour télécharger encore plus vite (et se finir encore plus vite du coup.. bah oui on va pas se le cacher, toujours plus de puissance et de vitesse pour toujours plus de porn) !
On peut le dire, Jean-Patrick est du genre à pouvoir faire des pompes sur son seul bras droit hein ?
Mais ça, c’était avant le drame bien sûr.
Voici son histoire/Ce que nous savons/C’est notre histoire du soir/Rayer la mention inutile.

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: 127 HEURES !

*Toutes les images ont été tirées de mon div-x (oui j'vais pas acheter un DVD pour ça hein)*
DE QUOI CA PARLE : Sérieux vouvous imaginez avec le bras droit en moins (ou gauche si vous êtes raté gaucher) ?
Finie la branlette l’ouverture des pots de confiture, la branlette la PlayStation, la branlette la guitare, la branlette la branlette ! Non c’est chaud, surtout que tout le monde n’a pas les moyens de se payer Mélissa Theuriau...
Prenez Jean-Patrick par exemple (j’ai un peu changé les identités, vous m’en voudrez pas les rageux), c’est un mec plus ou moins normal qui s’y connait assez en montagnes... rochers... cailloux... euh... pierres (oui bon, j’suis pas spécialiste hein) pour penser qu’il est capable de partir seul en trek.
Un peu trop confiant, le mec ne dit jamais à son entourage où il va exactement et part en solo.
Un jour, alors qu’il se fait une petite virée dans le désert de l’Arizona, il tombe (bêtement) dans une crevasse et un rocher lui écrase la main.
Pris au piège, il restera coincé là 127 heures et devra trouver un moyen de s’en sortir, seul évidemment...

ET DONC ? : MAIS QUEL FILM DE MEEEEEEERDE (vouvous attendiez pas à ça hein) !
Si l’histoire est prenante, notamment parce qu’il s’agit d’une histoire complètement incroyable et vraie, la réalisation de ce film est (pour rester poli) une chiasse molle pleine de vers et de vomi servie dans des huîtres sur un plateau de fruits de mer vaseux !
Il faut savoir que le film fait partie des « One Actor Movies » (un film avec un seul acteur principal qui fait avancer l’histoire et que la caméra ne quitte pas (ou peu). Il se situe donc plus ou moins dans la même catégorie que « Buried », « Seul au monde » ou « Into the wild » (j’appellerais ça le « Survival One Actor Movie » d’ailleurs).
En gros, un mec est dans la merde et doit s’en sortir seul (et nous – spectateurs - sommes avec lui).
Souvent filmée en plan serré, l’action fait la part belle au travail réel de l’acteur lui-même. On doit ressentir sa joie, sa peine, sa peur ou sa transpi ! Si l’acteur est bon, il y a de fortes chances que le film fonctionne même s’il est techniquement raté ou vide (l’exemple ultime reste le premier « Blair Witch » où l’on tremblait de peur avec les acteurs alors que le film était vide de tout effet, décor ou musique).
Mais là... c’est plus compliqué...
« 127 heures » est raté, dans tous les sens en fait...
Le film ne tire absolument pas avantage de l’histoire folle qu’il raconte, l’acteur principal (James Franco) n’est pas sympathique et ne transmet rien, quant à la réalisation technique... on repassera.
Commençons par la mise en scène : c’est un mec, il part seul dans le désert pour un week-end de trek en voiture. Il se gare au milieu de... d’un... euh... bon il se gare quoi, puis continue en vélo à travers les dunes. Un moment donné le mec s’arrête au pied d’un arbre et décide de continuer à pieds. Et vous savez ce qu’il fait ? IL ATTACHE SON VELO !!! EN PLEIN MILIEU DU DESERT MOTHERFUCKERRRRR !
Bon, il continue sa balade à travers le plateau et tombe sur deux gonz’ qui ont l’air un peu perdues (putain elles savent évidemment pas lire une carte ces greluches !)
Jean-Patrick propose son aide, les emmène dans un endroit secret génial, les baise pas, puis repart dans sa journée d’exploration, seul. Utilité des gonz’ dans le scénar’ : nulle !
16’ min de film : Jean-Patrick glisse sur un rocher, tombe dans une crevasse où un énorme bloc lui coince le bras. Impossible pour lui de bouger, mais pas impossible pour le réalisateur de rater toutes les séquences qui vont suivre...
18’min  32’’sec : accroché comme une moule à son rocher, J-P a soif. Une bouteille d’eau se trouve dans son sac à dos... caslatienne, il enlève son sac à dos et l’ouvre pour pren... attendez, SON SAC A DOS ACCROCHÉ A SES BRAS !!! IL L’ENLEVE PUTAINNNNN (18’min 39’’sec) !
"Attendez les gars, j'retire ma main 2sec le temps d'enlever mon sac"
Ok, ok , restons calme, il s’agit peut-être d’un sac amovible... ou d’un bras amovible, ça parait plus crédible...
Le gosier désormais hydraté, comment s’en sortir ?
Voyons voir les objets disponibles dans l’inventaire : de la corde, une lampe, une caméra et un appareil photo avec batterie illimitée (je ne m’étalerai même pas là dessus), un couteau qui coupe pas, une gourde, une montre digitale et des barres énergétiques au boulgour bio sans gluten...
Hum, si McGyver (désolé, cette critique est réservée aux plus de 25 ans) aurait déjà fabriqué un treuil pour soulever le rocher et un hélicoptère pour se sortir de là, Jean-Patrick lui a un peu moins de génie...
Du coup, il enlève sa montre à coup de dents (important ce détail à 19’min 12’’ sec) et s’attaque au rocher à la lime à ongles...
Les heures passent et, 6 minutes plus tard (du film), la nuit est tombée et l’on se rend bien compte que Jean-Patrick est un piètre sculpteur...
Enlever une montre avec les dents: ok
La remettre...
La nuit du deuxième jour, J-P a un petit creux, et les galettes de quinoa c’est pas très nourrissant. Heureusement, il reste la salade de lentilles (sérieux, POURQUOI IL MANGE SES LENTILLES DE CONTACT ?)
Deux jours plus tard, de délires psychotiques en hallucinations, J-P en vient à la conclusion qu’un bras c’est bien, deux bras, bonjour les dégâts !
Reste à prier pour notre malheureux qu’il soit meilleur en boucherie qu’en sculpture !
C’est donc dans une scène ultra gore que Jean-Pat’ se désolidarise de celui qui lui a donné tant de plaisir pendant toutes ces années !
Et puis visuellement ça va, je ne sais pas si vous, chers lecteurs, portez des lunettes mais moi sans mes lentilles j’ai vu ça :
Voilà en toute logique ce que notre héros était censé voir sans lentilles
(puisqu'il les a bouffé quelques minutes avant...)
ENFIN BREF.
Le film est sorti en 2010 et ça fait donc six ans que je me dis : « putain un film avec un mec qui se mutile c’est génial ! Faut qu’j’vois ça ! »
Et c’est seulement aujourd’hui, le 29 octobre 2016 que je le visionne.
Et autant dire que j’avais pas mal d’attentes vis à vis de la réal ! Bah oui, faut pas se leurrer, on m’a spoilé l’histoire de long en large et, forcément, mon seul intérêt était de voir comment on pouvait tenir 1h30 sur une histoire de découpage de saucisson.
Ai-je donc réellement besoin de conclusion après cette démonstration ?
Non, vous avez bien saisi, j’en mettrais ma main à couper...
Bande annonce !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire