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AMERICAN NIGHTMARE ANARCHY


PS (Pré Scriptum, c’est avant quoi) : Cette review est dédiée à ma très chère assistante car notre « collaboration » a commencé avec le premier volet l’an dernier...

Imaginez : vous vivez dans une grande maison avec un grand jardin.
Un jour, un mec (certainement le patron de quelque chose) vous impose de nouveaux voisins et vous dit que vous devez leur donner une partie de votre jardin et de votre maison.
Très bien, vous le faites car vous n’avez pas forcement les moyens de lutter.
Sauf que ces nouveaux voisins vont très vite vouloir plus qu’une partie de votre jardin et votre maison, et vont vous demander de quitter les lieux...
Évidemment, c’est votre maison et votre jardin, vous n’avez nulle part ou aller, donc vous refusez. Mais le mec du début, le patron de quelque chose, a dit à vos nouveaux voisins, « prenez ces armes et n’hésitez pas s’ils ne vous laissent pas leurs jardins et maisons ».
Aucun endroit où aller, mais obligé de partir...

Un vieux proverbe arabe dit :
« coincez un chat dans un coin, et vous aurez des cicatrices ».

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: AMERICAN NIGHTMARE ANARCHY !

Vous avez vu ? J’suis fort hein pour inventer des histoire incroyables et à dormir debout. Comme si, dans la vraie vie, ça pouvait exister des histoires de voisinage aussi débiles !

Enfin bon, toujours est-il que si je vous en parle, c’est pour vous laisser imaginer la violence que pourrait avoir un tel conflit de voisinage à l’échelle d’un pays...
Maintenant, imaginez qu’on puisse en faire un film, américain de préférence, avec des moyens, de grandes villes et de la violence gratuite, encore plus gratuite que les promos chez Aldi...

« American nightmare », sorti en 2013, raconte comment, une nuit par an, le gouvernement américain laisse la violence des citoyens s’exprimer lors d’une « purge ». En gros, les gens ont le droit de casser, violer, voler et tuer qui bon leur semble et légalement durant 12 heures.
Le film se déroulait en 2022 et suivait la famille Sandin dans sa jolie maison cossue et sécurisée de la banlieue chic de L.A.
"Hum la voisine à enlevé son futal héhé..."
Rapidement devenu populaire, le long métrage se devait d’avoir une suite, et c’est chose faite car « American nightmare Anarchy » vient de sortir sur les écrans français...
Voyons un peu ce que peut nous apporter ce « ANA » de plus que le premier...
Nous sommes en mars 2023, la 5ème purge de l’Histoire des États-Unis d’Amérique va bientôt avoir lieu, et les habitants de L.A se préparent au massacre.
Cette fois, nous ne suivons pas une gentille petite famille riche enfermée chez elle comme dans le premier volet, mais plusieurs personnages en même temps.
A la manière d’un « Walking dead » (les producteurs ont bien senti le filon !) nous sommes avec plusieurs « héros » qui vont finir par se rencontrer, s’entraider (ou pire), et qui ne se connaissaient évidemment pas au début de l’aventure.
Chacun d’entre eux a sa propre histoire et sa propre raison d’être dehors par cette nuit d’horreur, et c’est au fil de l’aventure que nous apprendrons à les connaître.
Alors, je ne vais pas vous présenter chacun d’eux mais, en vrac, on a : le super-héros-super-armé qui a une vengeance à prendre, le couple BCBG qui s’est retrouvé dehors par malchance, ou encore la mère et fille latinas qui se font persécuter par une armée de on-sait-pas-trop-c’est-qui-mais-vaut-mieux-pas-poser-la-question.
"Donc les gars, les zombies; c'est dans la tête qu'il faut tirer hein!"
"Mais chef, c'est pas le bon film!"
Comme je l’ai dit plus haut, la nouveauté de ce film est que, cette fois, pas de maison ou d’appartement, l’action se déroule quasi exclusivement en extérieur.
Nos héros sont donc livrés à eux-mêmes et, pour tenir 12h sans mourir, ils n’auront d’autre choix que de s’allier.
Autre nouveauté, le terme « Anarchy ». Il désigne dans ce film un groupe d’individus qui refusent la loi de la  « purge » et veulent la combattre. Bon oké, ils veulent la combattre par la violence, ce qui en soit est très con, mais l’idée de placer des anarchistes dans l’histoire est une bonne idée... bien que très peu exploitée...

"This is Halloween, this is Halloween"
Bon et plus sérieusement, qu’est-ce que ça vaut ? (Et surtout, est-ce que c’est mieux que le premier ?!)
Eh bien (Eh bien), à mon humble avis... je dirais que c’est mi-figue mi-raisin (j’ai toujours rêvé d’employer cette expression un jour)...
Pour commencer, ça ne vaut absolument pas le premier qui, lui, bénéficiait de l’effet de surprise. De plus, le confinement à une maison dans premier volet assurait grandement la tension et la peur... Là, c’est un open space, on est, certes, impliqués avec le groupe d’individus qui fuit, mais on est dans la rue et à tout moment on a envie de prendre une autre route que celle qu’empruntent nos héros pour se cacher ou fuir... C’est dommage et du coup on ne se sent plus toutafé investis.
Pour ce qui est de la réalisation, c’est pas mal. Il y a de très bonnes idées comme les mercenaires masqués (qui foutent vraiment les jetons), les meurtres servis sur un plateau aux  riches ou encore, mon moment préféré, les lunettes infra-rouges.
"Bien Messieurs, l'aile ou la cuisse?"
Mais à côté de ça, il y a des ratés comme les forces militaires inconnues dans leurs camions équipés dont on ne sait (et saura) jamais rien, les anarchistes qui finalement n’apparaissent qu’à la fin pour... rien..., ou encore la violence, qui s’est vue circoncire comme le sexe de BON ENFIN RÉDUIRE QUOI, par rapport au premier...
Même si je ne suis pas adepte de la violence gratuite au cinéma, là c’est un peu le but du film... Et entre le premier volet et celui-ci, il y a tout un monde...

"Bon vous êtes bouchers ou quoi?"
A part ça, c’est bien filmé, l’ambiance sonore fait son travail et Los Angeles est bien rendu (même si on est quand même censés être en 2023 et que, franchement, le film donne l’impression d’en être encore à l’année dernière).

Mention spéciale par contre : le premier volet nous avait gratifiés d’un générique de début sublime et très beau (des images de violences infâmes sur fond de musique classique), et bien dans « ANA », c’est le générique de fin qu’il ne faut absolument pas manquer. Les images très « art contemporain » du drapeau US accolées à des symboles de violence sur fond de musique mi-figue mi-raisin (héhé) mérite d’être vu ! Au moins avec les deux volets, la boucle est bouclée.

Pour conclure, je ne pense pas vraiment vous conseiller ce « ANA ».
Le film est bon mais n’apporte rien au genre. Le premier volet est bien plus intéressant et prenant. Enfin, quitte à stresser devant votre écran, allumez la TV et regardez les infos... Dehors c’est pire...

Bande annonce!

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