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LA BELLE ET LA BÊTE


Raconter des histoires d’amour, c’est bien !
Raconter des histoires d’amour entre deux êtres radicalement opposés, c’est mieux !
Raconter des histoires d’amour entre deux êtres radicalement opposés et liés par la domination de l’un sur l’autre, c’est encore plus mieux !
Raconter des histoires... OUI BON VOUS AVEZ COMPRIS...
Mais raconter des histoires d’amour entre une belle et une bête... faut vraiment qu’on me donne le nom de son dealer à l’auteur...

AUJOURD'HUI, DANS LA RUBRIQUE "J'AI TESTE POUR VOUS", J'AI TESTE POUR VOUS: LA BELLE ET LA BÊTE !

Et quand je parle de dealer, je n’en parle pas seulement pour faire une enième vanne vaseuse dont moi seul ai la recette !
Je pense, en effet, que si - de base - l’histoire de « La Belle et la Bête » est un conte sublime, le côté métaphorique et féérique (évidemment c’est un conte hein) n’a de sens que s’il est écrit...
Je m’explique. Si vous lisez le conte, les descriptions de la Bête et de ses lieux seront construits et imaginés dans VOTRE tête. Ce qui signifie que la Bête et ses lieux seront façonnés à VOTRE image ! C’est vous lecteur, qui avec votre propre culture, vos propre peurs et vos propre « fantasmes » de bête qui allez lui donner vie !
En plus j'aime pas ma gueule le matin...
A ce titre, je pense que l'image qu'un occidental se fera de la Bête sera forcément différente de celle que se fera un oriental ou un asiatique. Et c’est ce qui est beau. Car, dans le livre, la Bête est toujours décrite de la même manière : « Le monstre se fit entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, annonça son arrivée. » et ce, quelle que soit la traduction !
Et j’en viens là où je voulais en venir (haha), l’adaptation au cinéma d’un tel conte pose un problème qui va forcément jouer sur le spectateur : l’identification.

Moi c'est Bonne, BELLE, pardon!
Si Belle reste une fille jolie, douce toussa toussa à laquelle on peut à peu près tous s’identifier, l’image de la Bête, elle, est en fait la représentation que s’est faite le réalisateur, et donc pas nous ! Et cela pose un réel soucis car la Bête est censée être terrifiante, effrayante, mais si le réalisateur a donné une tête de lion à sa Bête et que moi, les lions, je trouve ça mignon... ça ne fonctionne pas...
Vous avez donc bien compris le premier problème de ce film (à mon goût), et qui vaut pour
toutes les autres adaptations de « Le Belle et la Bête », et des contes en général.
C'est moi où... on a des têtes de culs?
Passons donc au second problème, le vrai, le grOs, l’énOOOOORME : LE FILM !
Nous parlerons un peu plus loin de l’aspect visuel du film, mais intéressons-nous d’abord à sa construction quelque peu... bancale.
D’abord, le scénario.

Ok, c’est un conte imaginaire.
Ok, il en existe 8 autres adptations, les plus connues étant la version de Jean Cocteau de 1946 et la version de Disney en 1991.
46>91>14 (et le numéro complémentaire...)
Ok, le film se veut le plus proche possible de la version Livre (de DeVilleneuve en 1740).
MAIS, le nombre d'incohérences scénaristiques est tellement énorme que ça en devient gênant !
Je vais donner deux exemples parmi la bonne 20taine que je pense avoir relevé.
Premier exemple : lorsque Belle se réveille dans une chambre inconnue, épuisée de son long « voyage » nocturne jusqu’au château de la Bête, elle trouve dans sa geôle une belle robe de princesse sur un mannequin.
Et vous savez ce que fait Belle en la voyant ? (Quoi ? Qui a dit « elle la met sur Le Bon Coin » ?!) ELLE LA MET TOUT COURT!
N-O-R-M-A-L !
Deuxième exemple : la Bête a envoûté le cheval du père de Belle pour que, lorsqu’on lui murmure à l’oreille une formule magique, il aille de lui-même au château !
Plus tard dans le film, un brigand veut aller piller le château de la Bête, monte sur son cheval et murmure ladite formule à l’oreille de sa bestiole, cette dernière s’exécute... ALORS QUE C’ÉTAIT MÊME PAS LE MÊME CHEVAL PUTAIN !!!
Et j’en passe des molles et des pas mûres...
Héhé, t'as beau être con, tu l'a sens la douleur!
Continuons avec les acteurs qui jouent... trop...
Trop est un euphémisme...
En fait, « La Belle et la Bête » est un film français, avec des moyens américains.
Et vous savez quelle image colle aux films français (hors comédies) comme des morpions sur la verge d’un Rom ? Un très mauvais jeu d’acteur !
La ver... OUPS!
Oui, il faut se le dire, le jeu français est mauvais ! (évidemment pas tous hein, mais en grande majorité). Et « La Belle et la Bête » ne déroge pas à la règle !
-Léa Seydoux, (ATTENTION VANNE HARD-CORE) après avoir bouffé de la chatte avec Adèle tente de s’attaquer à un gros chat > Raté !

-Vincent Cassel, en prince vaillant et Bête puante, (ou prince puant et Bête vaillante ça marche aussi) merci qui ? Merci les images de synthèse > Raté !
-André Dussollier, père aimant qui perd sa fortune en mer (pourtant 6 enfants, ça paye les alloc’) et cherche un retour à la dignité en allant... cambrioler un château > Raté !
-Audrey Lamy, drôle dans « Scène de ménage », dramatique dans « La Belle et la Bête », ici aussi, l’inverse fonctionne parfaitement... > Raté !
-Je passerai mon chemin et ne perdrai pas mon temps avec tous les acteurs secondaires aussi médiocres que... secondaires !!
Je pense particulièrement au méchant de service Eduardo Noriega (Perducas dans le film) ou la voyante Astrid qui donne pas franchement envie de connaître son avenir (ni même la fin du film en fait...)
_ HAN! Comment peut-on dire des choses pareilles!
_ La ferme greluche!
Finissons quand même avec une note positive du film, le visuel.
Car il en faut bien une, alors soulignons-la !
Si « La Belle et la Bête » ne brille pas par son originalité ou son interprétation, l’aspect visuel, lui, est sublime !
Je dois l’avouer, j’en ai vus des films à effets spéciaux dans ma vie, mais là, il est clair que celui-ci est l’un des plus beaux !
Les décors, les costumes, les effets spéciaux et les images incrustées sont de toute beauté!


C’est beau, coloré, réaliste, et le réalisateur a souhaité un décor proche de l’univers d’Hayao Miyazaki («
 Voyage de Chihiro », « Mononoké »...) qui est en effet très réussi !
Pour tout vous avouer, je ne suis resté dans la salle que pour la claque visuelle que j’ai prise (en tendant l’autre joue d’ailleurs) et que je ne regrette pas.
Pour le reste... il y a Mastercard (pour les Pop corn et le Coca).

J'aime regarder des fonds verts!
En conclusion, si vous avez une carte cinéma illimitée (comme moi), ou que vous êtes riche (pas comme moi), allez voir ce film juste pour faire honneur au travail des artistes qui l’ont réalisé.
Sinon, passez votre chemin et déconnectez quand même vos cervaux de la réalité en regardant un peu de télé-réalité devant « la Belle et les Princes »...


Bande annonce!

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